Dans le cadre de la 3ème semaine des OpenWeeks, nous avons échangé avec Johan Cassonnet et Cassidy Maille, étudiants à l’ENSAIT (École Supérieur des Arts et Industries Textiles) et apprentis ingénieurs textile respectivement chez Vanderschooten et Lacoste, et Jérémie Barruel, responsable ressources humaines chez Porcher Industries. Trois profils et parcours différents pour répondre à vos questions sur les métiers, l’intégration et la formation dans la filière textile.
Des missions variées au sein des entreprises
Cassidy travaille au sein du Laboratoire de Lacoste, spécialiste dans la confection de prêt-à-porter masculin et féminin, et participe à la création de l'étiquette énergétique d’un produit qui sortira en 2023. Johan a pour mission d’accompagner l'automatisation et la réorganisation de l’atelier de confection de A à Z de la société Vanderschooten, qui crée, fabrique et commercialise du linge de maison haut de gamme sous plusieurs marques. Il effectue également le bilan carbone de l'entreprise et travaille sur des analyses de cycle de vie.
Ils mènent des missions variées, en lien avec les enjeux des entreprises textiles en matière d’environnement et de production. Ces aspects sont de plus en plus déterminants dans le choix d’une entreprise chez les étudiants et jeunes diplômés notamment.
« Je me suis tourné vers Vanderschooten parce que je me retrouvais dans leurs valeurs et dans cette volonté de relocalisation. Ce qui m’a attiré, ce sont les projets intéressants sur le long terme mais surtout ce choix de revenir à la production française. » Johan Cassonnet
L’intégration dans la filière textile
Chez Porcher, concepteur et fabricant de textiles à usages techniques pour des secteurs variés (voiles pour le sport, composites pour l’aéronautique ou l’automobile …), chaque nouvel arrivant part à la rencontre de tous les services pour comprendre le mode de fonctionnement de l’entreprise. Deux formations sont ensuite proposées : une formation de base sur le textile, pour les personnes qui ne sont pas issues du milieu, notamment les fonctions supports, et une formation plus technique, pour les métiers opérationnels. L’entreprise a également développé un livret d’accueil interactif qui a pour objectif de présenter les différents enjeux de Porcher, les secteurs d’application des produits par exemple, mais aussi la vie de l’entreprise.
« On a un secteur d'activité assez large : l'aérospatial, la défense, l'automobile, le sport et loisirs, l'industrie, le bâtiment. C’est important que nos collaborateurs intègrent une connaissance des produits qui sortent de l’entreprise, des différents domaines d'application qu'on va retrouver dans nos ateliers de production. » Jérémie Barruel
Johan, de son côté, nous parle de ses premiers pas chez Vanderschooten et notamment de sa première mission pendant laquelle il a dû chronométrer des couturiers et couturières. Un premier contact délicat mais qui s’est avéré positif grâce à la bienveillance au sein des équipes.
« C'était très intéressant, on a fini par discuter, apprendre à se connaître et tout le monde a compris que c’était dans l’intérêt de l’entreprise. » Johan Cassonnet
Une filière ouverte qui laisse sa chance à chacun
La filière textile est ouverte à une diversité de profils, et notamment aux personnes en reconversion. Jérémie, dans le cadre de son activité RH, nous confirme l’intérêt de ces parcours qui sortent de l’ordinaire.
« C’est toujours un profil intéressant par nature, avec une ouverture d'esprit qui peut être un peu plus grande. C’est une personne qui va être moins experte que quelqu’un issu du textile, mais qui a un parcours qui va peut-être lui permettre d’avoir une vision un peu moins classique. » Jérémie Barruel
Au-delà de la reconversion, la filière textile s’ouvre également de plus en plus sur les formations initiales. Si, auparavant, il était préférable de suivre une formation textile, ce n’est plus forcément le cas. L’industrie peut être intégrée en étant issu de formations différentes. C’est le cas de Johan, qui a débuté son parcours dans l’informatique avant d’intégrer une licence professionnelle Textiles Innovants dans un premier temps, puis l’ENSAIT, dans un second temps.
C’est cette diversité de formations, de profils, de parcours, qui fait la richesse de la filière textile. Retrouvez d’autres témoignages sur !